Discuter les livres en français

J’ai fait face à ma procrastination et, voilà, j’ai trouvé le temps d’écrire. Comme d’habitude, je vais demander à Serge de faire la correction à travers “submit and post”. Merci!
De même que Yvette a entamé la discussion à propos le premier chapitre, j’en veux bien finir avec quelques observations.
Je n’arrive pas à décider quel registre Camus utilise en laissant la parole à quelqu’un aussi peu loquace que Meursault. Celui nous parle pour la plupart du temps avec une voix neutre, il s’exprime à un niveau que je crois être le niveau courant de quelqu’un de son temps; il ne veut pas nous persuader; tout ce qu’il fait, c’est nous raconter des évenements largement banales. Nous avons un texte très structuré et le registre peut être presque didactique d’un certain point de vue, mais où sont l’enseignement, la morale?
C’est quand il nous parle de son environment naturel où son ton devient riche en metaphores et comparaisons. Au cours du lendemain et de la nuit, Meursault nous fait voir la morgue, claire, au toit de verre, trop pleine de lumière, presque comme un prison pour les vivants, semblable au prison que garde la défunte même: la bière brune, couverte et déjà vissée, sans lumière aucune. Plus tard, il nous donne une ébauche des évenements à venir: dans une situation presque comique il nous introduit posément au discursif Meursaultien “il n’a pas d’issu”. C’est devant l’église quand Camus nous présente, sans tambour ni trompette, cette phrase clé. Meursault réflechit sur les mots de l’infirmière inconnue et bientôt déclare son accord avec une telle attitude.
L’autre énigme pour moi concerne le nom Meursault: il nous laisse beaucoup de possibilités. Qui est-ce qui va mourir seule? Y a-t-il une relation avec la mère ou peut-être la mer? Et le sol où le sol(eil) - est-ce qu’ils jouent une rôle dans le livre?

J’ai commencé

http://mylingq.posterous.com/

pour vous montrer les corrections, fait par Serge, de mes commentaires.

J’ai changé le nomme ‘Ferez’ à ‘Perez’ dans le texte de “L’Étranger”.

Merci, SanneT. Tu as bon mémoire!

En fait, il se trouve que moi aussi, je viens de lire La Peste pour mon cours de littérature française. Cette lecture m’a inspirée une profonde admiration pour la philosophie de M. Camus. Surtout son argument qui réfute la corruption de l’humanité et attribue les méfaits de l’humanité à ses illusions de certitude.